Hauteur d’une cheminée sur un toit : normes et réglementations

La hauteur d'une cheminée sur un toit, souvent perçue comme un simple détail esthétique, joue en réalité un rôle primordial pour la sécurité de votre habitation, l'efficacité de votre système de chauffage et la préservation de l'environnement. Une cheminée correctement dimensionnée, avec une hauteur conforme aux normes en vigueur, assure une évacuation optimale des fumées issues de votre appareil de chauffage au bois, au gaz ou au fioul, prévenant ainsi les risques d'intoxication au monoxyde de carbone et les feux de cheminée. Comprendre les normes et réglementations en vigueur concernant la hauteur des cheminées sur les toits est donc essentiel pour garantir un fonctionnement sûr, performant et respectueux de l'environnement de votre installation de chauffage. Ces règles visent à optimiser le tirage, minimiser les refoulements de fumée et réduire les émissions de polluants atmosphériques.

Vous découvrirez également comment choisir un professionnel qualifié pour assurer la conformité et la sécurité de votre système de chauffage.

Définitions et notions de base

Avant de plonger dans les détails des normes et réglementations relatives à la hauteur d'une cheminée sur un toit, il est important de bien comprendre les termes clés et les notions de base liés à ce domaine. Une cheminée, dans son ensemble, est un ouvrage complexe destiné à évacuer de manière sécurisée les fumées produites par un appareil de chauffage, qu'il s'agisse d'un poêle à bois, d'une chaudière à gaz ou d'un insert à granulés. Elle se compose principalement d'un conduit de fumée, qui achemine les gaz de combustion de l'appareil jusqu'à l'extérieur, et d'une souche, qui est la partie visible de la cheminée dépassant du toit et assurant la dispersion des fumées dans l'atmosphère.

• Cheminée: Structure complète intégrant un conduit de fumée et une souche, conçue pour l'évacuation sécurisée des gaz de combustion issus d'un appareil de chauffage.
• Hauteur de la cheminée: Distance verticale mesurée entre un point de référence spécifique (généralement le raccordement de l'appareil de chauffage ou le plancher bas du conduit) et l'extrémité supérieure de la souche, déterminant le tirage et la dispersion des fumées.
• Tirage: Phénomène physique de convection naturelle, résultant de la différence de température entre les fumées chaudes et l'air ambiant, qui permet l'ascension et l'évacuation des gaz de combustion dans le conduit de fumée. Un tirage adéquat est essentiel pour une combustion efficace et une évacuation complète des fumées, minimisant ainsi les risques de refoulement et d'intoxication au monoxyde de carbone.
• Dépassement de faîtage: Hauteur minimale réglementaire dont la souche de la cheminée doit dépasser le faîtage du toit, assurant une dispersion optimale des fumées et évitant les perturbations liées aux turbulences aérodynamiques.

La hauteur de la cheminée est une donnée fondamentale pour assurer un tirage optimal et une évacuation efficace des fumées. Le tirage est directement influencé par la différence de température entre les fumées chaudes et l'air extérieur, ainsi que par la hauteur du conduit de fumée. Plus le conduit est haut, plus le tirage est important, favorisant une combustion complète du combustible et une réduction des émissions polluantes. Une hauteur insuffisante de la cheminée peut entraîner un tirage insuffisant, provoquant des refoulements de fumée à l'intérieur de l'habitation, augmentant ainsi le risque d'intoxication au monoxyde de carbone et de dégradation de la qualité de l'air intérieur. La température des fumées en sortie de conduit peut varier entre 150 et 250 degrés Celsius selon le type d'appareil et le combustible utilisé.

Le dépassement de faîtage, quant à lui, est un critère essentiel pour garantir la sécurité et la salubrité. Il permet de s'assurer que les fumées sont dispersées suffisamment haut dans l'atmosphère pour ne pas incommoder le voisinage ni être rabattues par le vent. Les obstacles, tels que des bâtiments plus hauts ou des arbres situés à proximité de la cheminée, peuvent également affecter le tirage en créant des turbulences et en empêchant la bonne dispersion des fumées. Le DTU 24.1, ou Document Technique Unifié 24.1, est un document technique de référence qui définit les règles de l'art pour la conception, la mise en œuvre et l'entretien des conduits de fumée, incluant des recommandations précises concernant la hauteur minimale des cheminées en fonction de la configuration du toit et de l'environnement du bâtiment.

Importance d'une hauteur de cheminée adéquate

Une hauteur de cheminée adéquate est d'une importance capitale pour garantir la sécurité des occupants d'une habitation, le bon fonctionnement du système de chauffage et le respect de l'environnement. Le respect des normes de hauteur, définies par les réglementations en vigueur et les recommandations des professionnels du secteur, permet d'éviter de nombreux problèmes potentiels, allant des intoxications au monoxyde de carbone aux feux de cheminée, en passant par une diminution du rendement de l'appareil de chauffage et une augmentation des émissions de polluants atmosphériques.

Sécurité

L'évacuation sécurisée des fumées est la fonction première et la plus importante d'une cheminée. Une hauteur de cheminée insuffisante peut entraîner un mauvais tirage, provoquant le refoulement des fumées toxiques à l'intérieur de l'habitation. Ces fumées contiennent du monoxyde de carbone (CO), un gaz inodore et incolore extrêmement dangereux, qui peut causer des maux de tête, des nausées, des vertiges, une perte de conscience et, dans les cas les plus graves, la mort. En France, on déplore environ 100 décès chaque année dus à des intoxications au monoxyde de carbone, souvent liées à des installations de chauffage défectueuses, mal entretenues ou non conformes aux normes de sécurité. Par ailleurs, les distances de sécurité par rapport aux matériaux combustibles, tels que la charpente ou la toiture en bois, sont également cruciales. Une cheminée trop basse peut exposer ces éléments à des températures excessives, augmentant considérablement le risque d'incendie. On estime à environ 2500 le nombre de feux de cheminée déclarés chaque année en France, causant d'importants dégâts matériels et, parfois, des blessures graves.

Performance

Un tirage optimal est essentiel pour garantir le bon fonctionnement et la performance énergétique de l'appareil de chauffage. Une hauteur de cheminée conforme aux normes permet d'optimiser le tirage, ce qui améliore le rendement de l'appareil et réduit la consommation de combustible (bois, gaz, fioul, granulés). Un appareil de chauffage fonctionnant avec un bon tirage peut consommer jusqu'à 15% de combustible en moins qu'un appareil fonctionnant avec un tirage insuffisant, ce qui se traduit par des économies significatives sur la facture de chauffage. De plus, une hauteur de cheminée adéquate permet de minimiser les refoulements de fumée, qui peuvent être source de désagréments olfactifs et de pollution intérieure, affectant ainsi la qualité de l'air et le confort des occupants. Le rendement moyen d'un poêle à bois performant, avec une cheminée conforme, se situe entre 70 et 80%, tandis qu'un appareil mal réglé ou associé à une cheminée inadaptée peut voir son rendement chuter en dessous de 50%.

Aspect environnemental

Une bonne hauteur de cheminée favorise une combustion plus complète et efficace du combustible, ce qui réduit les émissions de polluants dans l'atmosphère. Une combustion incomplète génère des particules fines (PM2.5 et PM10), des gaz à effet de serre (dioxyde de carbone CO2, méthane CH4), des composés organiques volatils (COV) et d'autres substances nocives pour la santé et l'environnement. En respectant les normes de hauteur et en assurant un bon tirage, on contribue à améliorer la qualité de l'air, à réduire l'impact du chauffage sur le réchauffement climatique et à préserver l'environnement pour les générations futures. Les émissions de particules fines issues du chauffage au bois représentent environ 40% des émissions totales de particules fines en France en hiver.

Normes et réglementations principales

Plusieurs normes et réglementations encadrent la hauteur des cheminées en France, afin de garantir la sécurité des personnes, la performance des installations de chauffage et la protection de l'environnement. Il est donc essentiel de connaître ces règles et de s'y conformer pour s'assurer de la conformité de son installation et éviter d'éventuelles sanctions.

Norme DTU 24.1

La norme DTU 24.1, ou Document Technique Unifié 24.1, est le document de référence pour la conception, la mise en œuvre et l'entretien des conduits de fumée en France. Elle définit les règles de l'art en matière de hauteur de cheminée en fonction de différents paramètres, tels que la pente du toit, la distance au faîtage et la présence d'obstacles (arbres, bâtiments voisins). La norme préconise, par exemple, que la souche de la cheminée dépasse d'au moins 40 centimètres le faîtage si elle est située à moins de 8 mètres de celui-ci. Si la cheminée est située à plus de 8 mètres du faîtage, elle doit dépasser le point le plus haut de toute construction ou obstacle situé dans un rayon de 8 mètres, afin d'éviter les perturbations du tirage liées aux turbulences aérodynamiques. La norme DTU 24.1 est régulièrement mise à jour pour tenir compte des évolutions technologiques et des nouvelles exigences en matière de sécurité et d'environnement.

• La norme DTU 24.1 est une référence technique largement reconnue et utilisée par les professionnels du secteur du chauffage et de la fumisterie, mais elle n'est pas d'application obligatoire au sens strict du terme.
• Elle propose des règles et des recommandations détaillées pour assurer un tirage suffisant, une évacuation correcte des fumées et la sécurité des installations de chauffage.
• Les règles de hauteur varient considérablement en fonction de la configuration du toit, de l'environnement du bâtiment et du type d'appareil de chauffage utilisé (bois, gaz, fioul, granulés).

Il est important de noter que, bien que le respect de la norme DTU 24.1 ne soit pas légalement contraignant dans la plupart des cas, elle est souvent utilisée comme base de référence par les compagnies d'assurance en cas de sinistre (incendie, intoxication au monoxyde de carbone). Le non-respect des recommandations du DTU 24.1 peut donc avoir des conséquences financières importantes en cas de problème. Environ 80% des compagnies d'assurance se réfèrent au DTU 24.1 pour évaluer la conformité d'une installation de chauffage.

Règlement sanitaire départemental (RSD)

Le Règlement Sanitaire Départemental (RSD) est un ensemble de règles d'hygiène et de salubrité publique applicables dans chaque département français. Ces règlements, élaborés par les préfectures, peuvent imposer des règles plus strictes que celles définies dans la norme DTU 24.1 en matière de hauteur de cheminée, notamment pour lutter contre la pollution atmosphérique et préserver la qualité de l'air. Chaque département a son propre RSD, et il est donc impératif de le consulter pour connaître les règles spécifiques applicables dans votre région avant d'installer ou de modifier une cheminée. On trouve généralement ces règlements sur les sites internet des préfectures de département ou auprès des services d'urbanisme des mairies. Le non-respect du RSD peut entraîner des sanctions administratives, telles que des amendes ou des injonctions de mise en conformité.

Réglementations locales (PLU, etc.)

Les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU), les Plans d'Occupation des Sols (POS) et autres réglementations locales, tels que les règlements de lotissement ou les arrêtés municipaux, peuvent également contenir des dispositions spécifiques concernant la hauteur des cheminées. Ces règles peuvent être plus restrictives que le DTU 24.1 ou le RSD, notamment dans les zones protégées (sites classés, monuments historiques) ou dans les secteurs où la qualité de l'air est particulièrement sensible. Il est donc essentiel de se renseigner auprès de la mairie ou du service d'urbanisme de sa commune avant de réaliser des travaux, afin de s'assurer que le projet est conforme à toutes les réglementations en vigueur. Certaines communes peuvent imposer une hauteur minimale pour les cheminées situées à proximité de monuments historiques, afin de préserver l'esthétique du paysage urbain et rural.

Conduits de fumée tubés

Les conduits de fumée tubés, souvent utilisés lors de la rénovation de cheminées existantes, sont soumis à des règles spécifiques en matière de hauteur, de diamètre et de matériaux. Il est essentiel de s'assurer que le tubage est conforme aux normes en vigueur (notamment la norme NF EN 1443) et que la hauteur de la cheminée est adaptée au type d'appareil de chauffage utilisé (poêle à bois, insert, chaudière). Le diamètre du tubage doit également être calculé en fonction de la puissance de l'appareil de chauffage et du type de combustible utilisé, afin de garantir un tirage suffisant et une évacuation correcte des fumées. Un tubage mal dimensionné ou non conforme peut entraîner un mauvais tirage, des problèmes de condensation, la formation de bistre (dépôt inflammable) et une augmentation des risques d'incendie et d'intoxication au monoxyde de carbone.

Facteurs influençant la hauteur de la cheminée

La hauteur idéale d'une cheminée ne dépend pas uniquement des normes et réglementations générales. Plusieurs facteurs spécifiques à chaque situation peuvent influencer les exigences de hauteur et doivent être pris en compte lors de la conception ou de la modification d'une cheminée. Ignorer ces facteurs peut compromettre le bon fonctionnement de l'installation de chauffage et la sécurité des occupants.

Type d'appareil de chauffage

Le type d'appareil de chauffage utilisé (bois, gaz, fioul, granulés) a un impact significatif sur la hauteur de la cheminée requise. Les appareils à bois, par exemple, nécessitent généralement une hauteur de conduit plus importante que les appareils à gaz en raison des températures de fumées plus élevées, de la plus grande quantité de particules émises et de la nécessité d'un tirage plus fort pour assurer une combustion efficace. Un poêle à bois traditionnel, par exemple, nécessite généralement une hauteur de conduit d'au moins 4 mètres pour assurer un bon tirage, tandis qu'une chaudière à gaz à condensation peut fonctionner avec un conduit moins élevé.

Type de combustible

La qualité du combustible utilisé peut également influencer la hauteur de la cheminée. Un bois humide, par exemple, nécessite un meilleur tirage qu'un bois sec, car il dégage plus de fumée et de vapeur d'eau. L'utilisation d'un bois trop humide peut entraîner la formation de bistre dans le conduit, un dépôt inflammable qui augmente considérablement le risque de feu de cheminée. Il est donc recommandé d'utiliser un bois sec, avec un taux d'humidité inférieur à 20%, pour un fonctionnement optimal et une sécurité accrue. Le type de granulés utilisés dans un poêle à granulés peut également avoir un impact sur la combustion, les émissions et la nécessité d'un tirage adapté.

Localisation géographique

L'altitude et le climat de la région peuvent également influencer la hauteur de la cheminée. En altitude, l'air est plus rare, ce qui peut affecter le tirage et nécessiter une hauteur de conduit plus importante pour compenser la diminution de la pression atmosphérique. Les régions venteuses peuvent également nécessiter une hauteur de cheminée plus élevée pour éviter les refoulements de fumée, en particulier lorsque le vent souffle en direction de la souche. Dans les zones de montagne, où les conditions climatiques sont souvent plus rudes et les vents plus forts, il est souvent nécessaire de rehausser la cheminée pour garantir un tirage suffisant et une évacuation correcte des fumées.

Environnement du bâtiment

La présence d'arbres, de bâtiments plus hauts ou d'autres obstacles à proximité de la cheminée peut créer des zones de turbulence qui perturbent le tirage et favorisent les refoulements de fumée. Dans ce cas, il peut être nécessaire d'augmenter la hauteur de la cheminée pour s'assurer qu'elle dépasse le niveau des obstacles et qu'elle est suffisamment dégagée pour permettre une bonne dispersion des fumées. La présence d'un immeuble de six étages à seulement quelques mètres d'une maison individuelle peut nécessiter une augmentation significative de la hauteur de la cheminée pour éviter les problèmes de tirage et de refoulement.

Type de toiture

La pente de la toiture et les matériaux utilisés pour sa construction peuvent également influencer les règles de dépassement du faîtage et, par conséquent, la hauteur totale de la cheminée. Une toiture à forte pente peut nécessiter une hauteur de cheminée plus importante pour garantir un tirage suffisant et éviter les refoulements. Les toitures en ardoise, en tuiles canal ou en chaume, par exemple, peuvent nécessiter des adaptations spécifiques pour assurer l'étanchéité autour de la souche de la cheminée et éviter les infiltrations d'eau.

Comment déterminer la hauteur idéale

La détermination de la hauteur idéale d'une cheminée nécessite de prendre en compte tous les facteurs mentionnés précédemment, ainsi que les normes et réglementations en vigueur. La méthode de calcul basée sur le DTU 24.1 est une approche courante et largement utilisée par les professionnels, mais il est important de l'adapter aux spécificités de chaque situation et de faire appel à un expert pour valider les résultats.

Méthode de calcul basée sur le DTU 24.1

La méthode de calcul du DTU 24.1 consiste à déterminer la hauteur minimale de la cheminée en fonction de la distance horizontale entre la souche et le faîtage du toit, ainsi que de la présence d'éventuels obstacles. Si la cheminée est située à moins de 8 mètres du faîtage, elle doit dépasser d'au moins 40 centimètres le faîtage. Si elle est située à plus de 8 mètres du faîtage, elle doit dépasser le point le plus haut de toute construction ou obstacle situé dans un rayon de 8 mètres autour de la souche. Il est donc essentiel de mesurer précisément la distance entre la cheminée et le faîtage, ainsi que la hauteur des obstacles environnants, pour appliquer correctement la règle du DTU 24.1. Une marge de sécurité de 10 à 20% est souvent recommandée pour tenir compte des variations climatiques et des incertitudes liées aux mesures.

• Mesurer avec précision la distance horizontale entre la souche de la cheminée et le faîtage du toit, en utilisant un mètre laser ou un télémètre.
• Appliquer la règle du DTU 24.1 en fonction de cette distance, en tenant compte du dépassement minimal de 40 centimètres par rapport au faîtage si la cheminée est située à moins de 8 mètres de celui-ci.
• Vérifier la présence d'obstacles (arbres, bâtiments) dans un rayon de 8 mètres autour de la souche et adapter la hauteur de la cheminée en conséquence, en s'assurant qu'elle dépasse le point le plus haut de ces obstacles.
• Consulter le Règlement Sanitaire Départemental (RSD) et les réglementations locales (PLU, POS) pour vérifier s'il existe des exigences plus strictes en matière de hauteur de cheminée.

En l'absence de réglementation locale plus stricte, il est important de respecter les recommandations du DTU 24.1 pour assurer un tirage suffisant, une évacuation correcte des fumées et la sécurité des occupants. L'utilisation d'outils de calcul en ligne, tels que des calculateurs de hauteur de cheminée basés sur le DTU 24.1, peut faciliter la détermination de la hauteur idéale, mais il est toujours recommandé de faire appel à un professionnel qualifié pour valider les résultats et s'assurer de la conformité de l'installation. Un professionnel pourra également prendre en compte d'autres facteurs, tels que le type d'appareil de chauffage utilisé, le type de combustible, le climat local et l'environnement du bâtiment, pour affiner le calcul de la hauteur idéale.

Faire appel à un professionnel

La complexité des règles et des facteurs à prendre en compte rend souvent indispensable le recours à un professionnel qualifié (fumiste, chauffagiste, installateur de cheminées) pour déterminer la hauteur idéale d'une cheminée et réaliser les travaux d'installation ou de modification. Un professionnel pourra réaliser un diagnostic précis de la situation, prendre en compte tous les éléments pertinents, effectuer les calculs nécessaires et proposer une solution adaptée aux besoins, aux contraintes du site et aux réglementations en vigueur. Il pourra également vous conseiller sur le choix des matériaux, des équipements et des techniques à utiliser pour garantir la sécurité, la performance et la durabilité de votre installation de cheminée.

• Le professionnel pourra réaliser un diagnostic précis de la situation, en évaluant la configuration du toit, l'environnement du bâtiment, le type d'appareil de chauffage utilisé et le type de combustible.
• Il prendra en compte tous les éléments pertinents, tels que les normes et réglementations en vigueur (DTU 24.1, RSD, PLU), les conditions climatiques locales et les éventuelles contraintes architecturales.
• Il effectuera les calculs nécessaires pour déterminer la hauteur idéale de la cheminée, en utilisant des outils et des méthodes adaptés.
• Il vous proposera une solution sur mesure, en tenant compte de vos besoins, de votre budget et des contraintes du site.
• Il réalisera les travaux d'installation ou de modification de la cheminée dans le respect des règles de l'art et des normes de sécurité.

Non-conformité : risques et solutions

Le non-respect des normes et réglementations relatives à la hauteur de la cheminée peut entraîner de graves conséquences, tant sur le plan de la sécurité que sur le plan financier. Il est donc essentiel de s'assurer de la conformité de son installation et de prendre les mesures nécessaires pour remédier à toute non-conformité.

Risques

L'intoxication au monoxyde de carbone est le risque le plus grave lié à une mauvaise hauteur de cheminée ou à un mauvais tirage. Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz inodore et incolore, produit par la combustion incomplète de combustibles tels que le bois, le gaz ou le fioul. Il est extrêmement toxique, car il se fixe sur l'hémoglobine du sang à la place de l'oxygène, empêchant ainsi l'oxygénation des organes. Les symptômes d'une intoxication au monoxyde de carbone peuvent inclure des maux de tête, des nausées, des vertiges, une fatigue intense, des troubles de la vision et une perte de conscience. Une exposition prolongée, même à de faibles concentrations, peut entraîner des lésions cérébrales irréversibles, voire la mort. En France, on estime à environ 3000 le nombre de personnes intoxiquées au monoxyde de carbone chaque année. Un détecteur de monoxyde de carbone, conforme à la norme NF EN 50291, est indispensable dans toute habitation équipée d'un appareil de chauffage à combustion, afin d'alerter les occupants en cas de fuite de CO. Un feu de cheminée peut également être causé par une hauteur de cheminée insuffisante, un mauvais tirage, un conduit mal entretenu ou l'utilisation de combustibles inadaptés. Le bistre, un dépôt inflammable qui se forme dans le conduit lorsque le tirage est insuffisant ou que le bois est trop humide, peut s'enflammer et provoquer un incendie. La non-conformité aux assurances peut aussi entraîner une absence de prise en charge en cas de sinistre, si l'installation de chauffage n'est pas conforme aux normes de sécurité en vigueur.

Solutions

La rehausse de la cheminée est la solution la plus courante et la plus efficace pour remédier à une non-conformité liée à une hauteur insuffisante. Cette opération consiste à ajouter une extension au conduit de fumée, en utilisant des matériaux adaptés (inox, béton, briques), afin d'augmenter sa hauteur et d'améliorer le tirage. L'installation d'un extracteur de fumée, également appelé aspirateur de fumée, peut également être envisagée dans certains cas, notamment lorsque la rehausse de la cheminée est impossible ou trop coûteuse. Un extracteur de fumée est un appareil électrique qui se place en haut de la souche et qui aspire les fumées, favorisant ainsi le tirage et évitant les refoulements. La modification de la souche, en adaptant sa forme et ses dimensions, peut également contribuer à améliorer le tirage et la dispersion des fumées. Dans tous les cas, il est indispensable de faire appel à un professionnel qualifié pour réaliser les travaux de mise en conformité, afin de garantir la sécurité et la performance de l'installation. Le coût d'une rehausse de cheminée varie généralement entre 500 et 2000 euros, en fonction de la hauteur à ajouter et des matériaux utilisés.

Entretien et vérification

L'entretien et la vérification régulière de la cheminée sont essentiels pour garantir son bon fonctionnement, prévenir les risques d'incendie et d'intoxication, et prolonger la durée de vie de l'installation. Le ramonage régulier, effectué par un professionnel qualifié, permet d'éliminer les dépôts de suie et de bistre qui peuvent obstruer le conduit, réduire le tirage et augmenter le risque de feu de cheminée.

Importance du ramonage régulier

Le ramonage doit être effectué au moins une fois par an, et plus souvent si l'appareil de chauffage est utilisé fréquemment (par exemple, quotidiennement en hiver). La réglementation impose généralement deux ramonages par an, dont un pendant la période de chauffe, afin de garantir la sécurité des installations. Le ramonage doit être réalisé par un professionnel qualifié, titulaire d'un certificat de qualification professionnelle (CQP) ou d'une certification Reconnu Garant de l'Environnement (RGE). Le ramoneur doit délivrer un certificat de ramonage à l'issue de son intervention, attestant que le conduit a été nettoyé conformément aux règles de l'art. Ce certificat est indispensable pour justifier auprès de son assurance que l'entretien de la cheminée a été effectué conformément aux règles. Le coût d'un ramonage varie généralement entre 50 et 100 euros selon les régions et le type de conduit. Il est également important de vérifier régulièrement l'état de la cheminée, de rechercher les fissures, les défauts d'étanchéité ou les signes de corrosion, et de faire réparer les éventuels problèmes rapidement.

• Le ramonage doit être effectué au moins une fois par an, et de préférence deux fois par an, dont un pendant la période de chauffe.
• Il doit être réalisé par un professionnel qualifié, titulaire d'un CQP ou d'une certification RGE.
• Un certificat de ramonage doit être délivré à l'issue de l'intervention, attestant que le conduit a été nettoyé conformément aux règles.

Prévenir les problèmes en utilisant un combustible de qualité et en entretenant régulièrement l'appareil de chauffage est également important. L'utilisation d'un bois sec et bien stocké permet de limiter la formation de dépôts dans le conduit et d'améliorer le rendement de l'appareil. Il est également recommandé de faire vérifier et entretenir régulièrement l'appareil de chauffage par un professionnel qualifié, afin de s'assurer de son bon fonctionnement et de sa conformité aux normes de sécurité.